PETITE HISTOIRE DE NOEL
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PETITE HISTOIRE DE NOEL
Décembre 1943,
Alors que l’Allemagne recule sur le front est, et sud, en France, la situation est tout autre. Malgré une augmentation très forte des forces de la résistance et de leurs actions, les troupes d'occupations, sont en relative sécurité et tranquillité.
C'est le cas dans le Médoc. Les unités de la 708 ieme DI (division d'infanterie) commandées par le Général Wilk, stationnent paisiblement de Hourtin, en passant par Bordeaux, et la pointe du Médoc.
Le sergent Schumann Wilhem, de Stuttgart, est au repos, à Soulac. Avec ses camarades de son unités, stationnés dans un des baraquements en bois ( toujours visible a ce jour) rue Victor Hugo, a 1km a pieds de la Batterie des ARROS ( GI 307), ils décident d’améliorer leur repas de Noel. Le QG de la forteresse, au nord de Soulac ( GI 312) a reçu de Bordeaux plusieurs véhicules de vivres en vue de ces fêtes de 1943. A l’époque au menu ( au sens propre comme figurer )de chaque homme stationné dans le secteur :
lecture du message du Furher, puis de Goebbels, à la radio, ensuite une émission de la propaganda stafel sur "un noël dans le Reich), ou plusieurs équipes de reporters, interviewent les soldats du front et puis des dédicaces des familles vers leurs soldats, et enfin la messe.
Les chefs d'unités, devaient lire le message du Général Wilk a l'ensemble des troupes.
20 cigarettes, du chocolat SCHOKOLADE, une orange, et 2 gâteaux typiques allemands de noël au pain d’épice, avaient été distribués au hommes Les cuistots avaient réquisitionné sur le Verdon et Soulac, 80 poulets, 200 kgs de saucisses et saucissons, 350 kgs de jarret de porc, 1500 litres de vins ( pour les officiers, il y avait 75 bouteilles de champagne, 125 bouteilles de châteaux Margaux, Angélus, cigares, fruits comme des ananas, pommes, bananes, etc.... plus des plats spéciaux a base de poissons typique allemand, enfin plus de 350 kgs d'huitres du bassin d'Arcachon convoyé par des hommes du 950 ieme régiment Indhous). Le sergent Schumann et ces 4 camarades sous off, décidèrent eux aussi d'avoir des huitres, et même du jambon. Enfin, dans un commerce de Soulac, ils achetèrent en plus des quelques litres de bières et de schnaps, une bouteille de champagne. A l’époque c’était très difficile d'en trouver en dehors du marché noir et a des prix prohibitifs. Pour l'obtenir, ils échangèrent, 20 litres d'essences, et 12 kgs de marchandises diverses. Alors que ces 5 hommes, après avoir perçu leurs repas de dotation, revenaient du port du Verdon, pour les huitres ( entre 1900 et 1960, des parcs a huitres furent développés la bas), ils croisèrent, Madame Veuve Vincent, dont le mari était mort lors de la campagne de France de 1940, en lui laissant 3 enfants de 8 ans, 6 ans et 4 ans. Elle accueillait aussi, sa mère veuve de guerre de 14 18. Cette famille ne travaillant pas elle avait droit au minimum des cartes de rationnement, légal à l'époque. Schumann, croisa Mme Vincent et sa fille, qui revenait du marché, et avait 3 oranges dans son cabat, et un tout petit morceaux de lard. La petite fille, demandait a sa mère, pourquoi il ne pouvait pas avoir mieux a manger, que la rituelle soupe de rutabagas au lard.
Schumann, père de famille lui aussi, pris d’émotion, décida après en avoir parlé avec ces camarades, de porter chez Mme Vincent, quelques morceaux de viande, des huitres, du chocolat et des oranges pour les enfants.
Malgré tout, a son arrivé devant le domicile de Mme Vincent, cette dernière fut très choquée, et refusa catégoriquement ce geste de la part des soldats. Schumann, lui expliqua que lui aussi était papa, et que c’était noël. Mme Vincent se laissa convaincre et accepta les agapes des soldats.
En avril 1944, Schumann et son unité furent transférés du GI 308, vers Hourtin ou il resta jusqu'en septembre 1944. Il fut reversé dans les troupes de forteresses, alors encerclées par les hommes de la Brigade Carnot.
Il fut fait prisonnier le 18 avril 1945, dans les marais entre Soulac et le Verdon, et envoyé au camp 184 au sud de Soulac.
Pour finir cette petite histoire, dans son soldbuch, il avait participé aux combats de 1940 en France, dans le même secteur que Mr Vincent.......
Bon noël à tous
HARTWIG
Alors que l’Allemagne recule sur le front est, et sud, en France, la situation est tout autre. Malgré une augmentation très forte des forces de la résistance et de leurs actions, les troupes d'occupations, sont en relative sécurité et tranquillité.
C'est le cas dans le Médoc. Les unités de la 708 ieme DI (division d'infanterie) commandées par le Général Wilk, stationnent paisiblement de Hourtin, en passant par Bordeaux, et la pointe du Médoc.
Le sergent Schumann Wilhem, de Stuttgart, est au repos, à Soulac. Avec ses camarades de son unités, stationnés dans un des baraquements en bois ( toujours visible a ce jour) rue Victor Hugo, a 1km a pieds de la Batterie des ARROS ( GI 307), ils décident d’améliorer leur repas de Noel. Le QG de la forteresse, au nord de Soulac ( GI 312) a reçu de Bordeaux plusieurs véhicules de vivres en vue de ces fêtes de 1943. A l’époque au menu ( au sens propre comme figurer )de chaque homme stationné dans le secteur :
lecture du message du Furher, puis de Goebbels, à la radio, ensuite une émission de la propaganda stafel sur "un noël dans le Reich), ou plusieurs équipes de reporters, interviewent les soldats du front et puis des dédicaces des familles vers leurs soldats, et enfin la messe.
Les chefs d'unités, devaient lire le message du Général Wilk a l'ensemble des troupes.
20 cigarettes, du chocolat SCHOKOLADE, une orange, et 2 gâteaux typiques allemands de noël au pain d’épice, avaient été distribués au hommes Les cuistots avaient réquisitionné sur le Verdon et Soulac, 80 poulets, 200 kgs de saucisses et saucissons, 350 kgs de jarret de porc, 1500 litres de vins ( pour les officiers, il y avait 75 bouteilles de champagne, 125 bouteilles de châteaux Margaux, Angélus, cigares, fruits comme des ananas, pommes, bananes, etc.... plus des plats spéciaux a base de poissons typique allemand, enfin plus de 350 kgs d'huitres du bassin d'Arcachon convoyé par des hommes du 950 ieme régiment Indhous). Le sergent Schumann et ces 4 camarades sous off, décidèrent eux aussi d'avoir des huitres, et même du jambon. Enfin, dans un commerce de Soulac, ils achetèrent en plus des quelques litres de bières et de schnaps, une bouteille de champagne. A l’époque c’était très difficile d'en trouver en dehors du marché noir et a des prix prohibitifs. Pour l'obtenir, ils échangèrent, 20 litres d'essences, et 12 kgs de marchandises diverses. Alors que ces 5 hommes, après avoir perçu leurs repas de dotation, revenaient du port du Verdon, pour les huitres ( entre 1900 et 1960, des parcs a huitres furent développés la bas), ils croisèrent, Madame Veuve Vincent, dont le mari était mort lors de la campagne de France de 1940, en lui laissant 3 enfants de 8 ans, 6 ans et 4 ans. Elle accueillait aussi, sa mère veuve de guerre de 14 18. Cette famille ne travaillant pas elle avait droit au minimum des cartes de rationnement, légal à l'époque. Schumann, croisa Mme Vincent et sa fille, qui revenait du marché, et avait 3 oranges dans son cabat, et un tout petit morceaux de lard. La petite fille, demandait a sa mère, pourquoi il ne pouvait pas avoir mieux a manger, que la rituelle soupe de rutabagas au lard.
Schumann, père de famille lui aussi, pris d’émotion, décida après en avoir parlé avec ces camarades, de porter chez Mme Vincent, quelques morceaux de viande, des huitres, du chocolat et des oranges pour les enfants.
Malgré tout, a son arrivé devant le domicile de Mme Vincent, cette dernière fut très choquée, et refusa catégoriquement ce geste de la part des soldats. Schumann, lui expliqua que lui aussi était papa, et que c’était noël. Mme Vincent se laissa convaincre et accepta les agapes des soldats.
En avril 1944, Schumann et son unité furent transférés du GI 308, vers Hourtin ou il resta jusqu'en septembre 1944. Il fut reversé dans les troupes de forteresses, alors encerclées par les hommes de la Brigade Carnot.
Il fut fait prisonnier le 18 avril 1945, dans les marais entre Soulac et le Verdon, et envoyé au camp 184 au sud de Soulac.
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Bon noël à tous
HARTWIG
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